Les copains,

Yes I do. Mais alors, quelle épreuve ! Depuis que je suis haute comme trois pommes ( et encore, des pommes bio catégorie C ), le supermarché est pour moi l’équivalent d’un champ de bataille intergalactique.
Dès que je mets un pied à l’intérieur, c’est comme si je pénétrais dans une jungle urbaine où les rayons sont des falaises vertigineuses de boîtes de conserve, où chaque bip de caisse enregistreuse perce mon neurone comme un laser intersidéral et où les caddies se percutent dans des duels à mort pour la dernière promo sur les pâtes.

Et moi, là-dedans, je suis avec mon radar interne qui hurle : 

« DANGER SURPOPULATION ! DANGER SURPOPULATION ! »

Imagine mes tourterelles, un jour, j’étais juste venue pour deux ou trois bricoles, mais en franchissant l’entrée, je me suis retrouvée face à… LA FOULE. Des centaines d’individus agglutinés, avançant au ralenti, s’arrêtant pile au milieu du passage pour contempler un paquet de biscuits comme s’il s’agissait d’un Rembrandt. Le rayon fromage brillait au loin comme un mirage, mais il fallait traverser un océan humain pour l’atteindre.

Ah oui, mais alors, le fromage… ça ne se discute pas. Dilemme.

J’’ai donc fait ce que toute personne sensée ferait dans cette situation : j’ai enclenché le mode Super-Héros.
Cape invisible, chaussures propulsées à la nervosité pure, je décolle au-dessus de la mêlée, mes cheveux volant au vent, ma couronne dorée vissée sur la tête. Je zigzague entre les panneaux néon « SHOP » and« CHEESE » comme dans un film d’action. En dessous de moi, la foule me regarde, incrédule. Certains lèvent les bras comme si j’étais un ovni, d’autres serrent leurs sacs de courses de peur que je ne les leur pique en plein vol.

Dans mon caddie ? Le strict nécessaire : papier toilette ( toujours anticiper la prochaine apocalypse ) Pouf ! Pouf ! Chantilly, cacao et, bien sûr, les précieuses victuailles qui justifient ma mission.
À l’atterrissage, je franchis les caisses comme une championne d’athlétisme, laissant derrière moi un parfum d’adrénaline et de farine renversée.

Moralité : aller au supermarché, pour moi, c’est un sport extrême.
En sachant finalement que je ne fais pas les courses… je mène de véritables opérations de sauvetage en territoire hostile. Taïaut !!!

C’était Katia en direct du JDA Girl News !

Image Kat’ia – Journal d’une Asper’Girl