
Une plongée dans le cerveau des Asperger
Les copains,
On dit souvent des personnes autistes Asperger qu’elles « pensent trop », qu’elles s’égarent dans des détails, qu’elles ont du mal à aller droit au but. Mais peut-être que le vrai problème, ce n’est pas cette pensée-là… Peut-être que c’est le monde qui est trop étroit.
Car dans nos esprits, ce n’est pas une ligne droite qu’on suit, c’est une forêt.
La pensée en arborescence, c’est quoi ?
Imagine une idée. Pour la plupart des gens, cette idée en appelle une autre, puis une autre, comme un fil qu’on déroule.
Mais pour une personne Asperger, ce n’est pas un fil : c’est une explosion. Une image évoque mille connexions. Un mot déclenche un feu d’artifice. Une question ouvre cinquante dossiers internes.
Chaque idée pousse des branches, des ramifications, des feuilles, et tout pousse en même temps. C’est vivant, c’est beau… et parfois, c’est épuisant.
Un cerveau qui capte tout
Quand on pense en arborescence, on capte les nuances, les non-dits, les sons en arrière-plan, les détails sur lesquels d’autres glissent sans les voir.
On se perd parfois, oui. Mais on découvre aussi des trésors cachés. On sent ce que les autres ne remarquent pas. On invente des solutions inédites. On peut passer pour distraits… mais en réalité, on observe l’ensemble du paysage.
C’est une forme d’intelligence différente, moins « rentable » peut-être dans un monde qui valorise l’efficacité, mais tellement plus riche.
Et si c’était un super-pouvoir ?
Imagine un monde où cette pensée serait la norme.
Les réunions seraient créatives, pas chronométrées.
Les chemins professionnels seraient non linéaires, faits de curiosité et de rebonds.
Les enfants seraient encouragés à creuser, à fouiller, à créer des connexions folles au lieu de cocher des cases.
Et si, au lieu de demander aux Asperger de se « canaliser », on apprenait à se laisser un peu déborder ?
Et si on transformait l’arborescence en outil de demain, au lieu de la voir comme un dysfonctionnement ?
Conclusion :
La pensée en arborescence, c’est une forêt qu’il faut apprendre à aimer. Elle fait parfois peur à ceux qui ne l’ont jamais parcourue, mais elle regorge de beauté.
Les personnes Asperger ne font pas fausse route, elles sont des chemins parallèles, des visions alternatives, des artistes de l’esprit.
Et si le monde pensait un peu plus comme nous… il ne serait peut-être pas plus rapide, mais il serait, à coup sûr, plus vaste.
C’était Katia en direct du JDA’Girl News !
Image Katia – Journal d’une Asper’Girl









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