
Les copains,
S’il est un lieu qui m’a particulièrement marquée, c’est bien l’école. Why ? Parce que j’y ai vécu des années difficiles, surtout à mon entrée au collège. Imagine un Aspie qui grandit comme les autres, mais sans les codes sociaux et qui prend conscience dès son entrée en 6ème qu’il est en complet décalage avec le système. Un raz de marée émotionnel.
So, si aujourd’hui les élèves ayant un trouble du spectre autistique sont beaucoup mieux encadrés, imagine la situation à mon époque, celle où Robert Smith chantait Just like Heaven où pour certains d’entre eux, l’école, c’était l’enfer.
Nouveau lieu, perte de repères, changement de classes toutes les heures, et des enseignants… ma doué, plus féroces pour certains que les problèmes de TSA en eux-mêmes. Si je te disais qu’en 4ème et en 3ème, nous avions une terreur qui nous enseignait le français. Il paraît que je l’énervais et elle me disait souvent de baisser les yeux. Je devais la déranger, mais pourquoi ?
À bien y réfléchir, l’école peut jouer un rôle essentiel pour aider les élèves Asperger à suivre leur scolarité de manière optimale et en douceur. Heureusement qu’aujourd’hui, l’écrasant système éducatif se penche sur leur bien-être. J’aurais beaucoup aimé être entourée de douceur à l’école, mais voilà, ça n’existait pas. Alors j’ai beaucoup pleuré.
Voici donc plusieurs axes d’action concrets et bienveillants…
Un accueil bienveillant et individualisé
- Entretien d’entrée avec l’élève et la famille pour comprendre ses besoins spécifiques.
- Référent scolaire (professeur principal, AESH, CPE…) identifié comme personne ressource.
- Temps d’adaptation possible en début d’année (visite des lieux, planning progressif…).
Un environnement prévisible et rassurant
- Utiliser un emploi du temps clair et stable avec des pictogrammes si nécessaire.
- Prévoir des transitions douces entre les activités et prévenir des changements.
- Mettre en place un espace refuge ou de retrait accessible en cas de surcharge sensorielle ou émotionnelle. Être une présence bienveillante.
Des aménagements pédagogiques
- Adapter les consignes : les rendre claires, simples, explicites.
- Permettre des temps de pause ou de recentrage.
- Privilégier l’écrit ou le visuel si cela aide la compréhension.
- Réduire ou aménager les évaluations comme le temps supplémentaire.
Une sensibilisation de l’équipe éducative
- Former les enseignants à la neurodiversité et aux particularités des élèves Asperger.
- Favoriser une attitude inclusive et empathique, en évitant les jugements sur les comportements atypiques. De la douceur !!!
Un travail sur les compétences sociales
- Proposer des ateliers de communication, de gestion des émotions ou des jeux de rôles.
- Encourager des projets en petit groupe avec des consignes précises et bien cadrées.
- Faciliter les interactions sans les forcer : respecter le besoin de solitude.
La collaboration avec les familles et les professionnels
- Instaurer un dialogue régulier entre parents, enseignants, AESH, psychologues ou orthophonistes.
- Écrire un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) ou un PAI pour structurer les aides.
Le rôle crucial de l’AESH
- Être un repère stable dans la journée.
- Aider à décoder les consignes sociales et scolaires.
- Soutenir sans infantiliser, encourager l’autonomie progressivement.
Valoriser les talents de l’élève
- Identifier ses centres d’intérêt et ses points forts ( art, logique, mémoire… ).
- Les utiliser comme leviers de motivation et de valorisation dans le cadre scolaire.
- Favoriser l’estime de soi, souvent mise à mal. Oui petite merveille, tu es unique !
Et… Et… De l’amour !!!
L’objectif principal est d’offrir un cadre souple mais structurant qui respecte les particularités de chaque élève Asperger tout en lui permettant de progresser à son rythme, dans un climat de confiance.
C’était Katia en direct du JDA’Girl News !
PS : Le dessin, c’est moi qui l’ai fait ! Ouaip, au crayon de papier et crayon gras.
Dessin Katia – K.TIA – Journal d’une Asper’Girl









Répondre à Gibee Annuler la réponse.