
Le plus grand défi de l’humanité face à l’autisme : Réapprendre à voir l’Invisible
Les copains,
Mon neurone ne cesse de réfléchir. Alors je réfléchis toujours et encore pour comprendre ce qu’il se passe avec ce déferlement de diagnostics autistiques, à savoir qu’il y a différents degrés allant du plus léger au plus lourd. Et si le plus grand défi de l’humanité n’était pas de « comprendre » l’autisme, mais d’apprendre à se comprendre à travers lui ?
Je pense donc que l’autisme n’est pas une anomalie à corriger ni une énigme médicale à résoudre. Il est un miroir tendu à notre humanité, révélant ce que nous avons oublié : l’art de percevoir le monde avec un cœur neuf, un esprit libre, une âme vibrante.
Nous vivons en fait dans une civilisation qui valorise l’uniformité, qui redoute l’imprévisible et qui aime mettre des étiquettes là où la vie déborde. L’autisme dérange parce qu’il refuse la mise en boîte, parce qu’il nous rappelle que chaque être humain est un univers entier, un feu unique qui ne se laisse pas dompter. Le véritable défi n’est pas l’autisme lui-même : il est dans notre incapacité collective à accueillir la différence comme un trésor.
Passer de la tolérance à la révérence
Je pense aussi que tolérer l’autisme, c’est encore se placer au-dessus, comme un arbitre de la normalité qui accorde un peu de place à « ceux qui dévient ».
Révérer l’autisme, c’est autre chose : c’est s’incliner devant le mystère de l’autre, reconnaître que sa perception du monde touche à des réalités que nous avons perdues – l’authenticité brute, l’hypersensibilité qui capte l’invisible, la logique hors des sentiers battus.
L’humanité a besoin non pas de « corriger » les autistes, mais d’apprendre d’eux comment vivre autrement, plus vrai, plus relié à l’essentiel.
Passer de l’inclusion à la métamorphose sociale
On parle d’inclure les autistes dans la société. Mais pourquoi les inclure dans une structure souvent toxique, bruyante, écrasante, au lieu de transformer cette structure pour qu’elle soit respirable pour tous ?
L’autisme nous pousse à rêver une société du silence bienveillant, de la lenteur respectueuse, des relations sincères, où la performance cesse d’être l’idole et où la différence n’a plus besoin de demander sa place.
Éveiller la conscience collective : l’autisme comme mission
Si l’autisme est là aujourd’hui avec une visibilité croissante, ce n’est peut-être pas un hasard. Peut-être est-il un message de l’univers, une réponse à une humanité fatiguée de courir, de tricher, de se masquer derrière des sourires sociaux.
Les autistes, par leur simple existence, ouvrent une brèche dans la prison de l’uniformité. Ils sont des éclaireurs, des poètes de l’âme, des gardiens d’une autre façon d’exister.
Notre plus grand défi est donc spirituel : aurons-nous l’humilité d’écouter ces voix venues d’ailleurs, ou continuerons-nous à vouloir les éteindre pour maintenir l’illusion d’un monde « normal » ?
Une idée nouvelle pour demain : l’Alliance des hypersensibles
Et si nous inventions une Alliance des hypersensibles, un espace universel – pas une institution, mais un mouvement mondial – où les neurodivergents guideraient les neurotypiques vers un art de vivre plus conscient ?
Des lieux d’échanges où les codes sociaux s’effacent, où l’on communique autrement, où le silence est un langage, où les émotions ne sont jamais jugées.
Un monde où l’autisme n’est plus « un trouble », mais une boussole pour réorienter l’humanité vers l’essentiel : l’amour, la vérité, l’émerveillement.
Peut-être que l’autisme n’est pas un défi à relever, mais une clé que nous n’avons pas encore su tourner.
Le jour où l’humanité arrêtera de vouloir « normaliser » et commencera à s’incliner devant la richesse infinie des âmes autistes, alors un pas immense vers l’éveil collectif sera franchi.
Mon neurone réfléchit encore.
C’était Katia en direct du JDA Girl News !
Image Katia – Journal d’une Asper’Girl









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